top of page

   Événement à la chapelle Saint-Martin ce dimanche 21 avril 2013 : le bourgmestre entouré de quelques échevins est venu célébrer la restauration de la cloche du XVI e siècle qui était réduite au silence depuis un bon moment. L’association des Amis de la Chapelle a su convaincre les autorités communales, propriétaires de la chapelle, et rassembler les fonds nécessaires. C’est lors de la séance du 24 septembre 2012 que le collège communal avait autorisé l’exécution des travaux.

     Heureux de ce moment important le bourgmestre et le curé se sont pendus à la corde, seul élément visible de la cloche et tous attendaient le joyeux carillonnement. Mais rien n’y fit. Ils sont alors montés au jubé pour tirer mieux et plus fort... Mais toujours aucun son jusqu’à ce qu’un paroissien ait eu l’idée d’ouvrir la porte. En fait, notre cloche résonne à l’extérieur mais le son n’est pas audible de l’intérieur de la Chapelle bien isolée.

     Mais quelle est donc l’histoire de cette cloche ?

   Il y avait 2 cloches dans le clocher de Witterzée. La première, l’ancienne, s’appelait « Johannes » fondue en 1568, soit à l’époque de Philippe II d’Espagne. La seconde fondue en 1853 fur emportée par les Allemands mais ils ne pouvaient pas emmener les cloches antérieures à 1730.

Johannes figure dans l’inventaire des cloches les plus anciennes de Belgique. Il semble certain, compte tenu de l’histoire de l’église et de la position des boiseries du clocher, qu’elle n’a pas quitté son emplacement depuis 1737.

   Elle a un diamètre de 63,5 cm et une hauteur de 50 cm environ. Son poids est estimé à 150 kg. Musicalement, elle donne le mi-bémol. Pas de fêlure mais une ébréchure sur 6 à 7 cm à hauteur de la lèvre, plus bas que le point de frappe du battant. Une première restauration avait été faite en 2002 à l’occasion du 800e anniversaire de la fondation d’une paroisse trinitaire à Saint-Martin. Mais lors d’un mariage, les invités ont tiré si fort sur la corde que la cloche se trouva de travers et la suspension fut abimée.

     

 

Le répit ainsi accordé aux chouettes effraies, installées dans le clocher depuis 30 ans au moins, a été interrompu par les travaux de restauration. Cette espèce de chouette au plumage clair est un prédateur de rongeurs ; elle est protégée par un arrêté royal depuis 1972.

     En 2012, les Amis de la chapelle ont fait appel à Thibaut Boudart, passionné du patrimoine campanaire, pour suivre le dossier. Le chantier a été confié à la société Campa de Tellin et les images qui suivent illustrent le travail mené.

 

     Ils ont trouvé une situation très dégradée à l’intérieur du clocher : planchers disparus ou pourris, plus d’échelle. La suspension en bois de la cloche était vermoulue : les fientes de pigeons acides attaquent le bois. Les paliers métalliques étaient sortis de leurs gongs suite à la sonnerie trop enjouée. Enfin, le battant de la cloche avait disparu et était remplacé par une boule de pétanque dont le métal trop dur et le poids trop lourd n’étaient pas du tout adaptés.

     Ils ont donc construit un nouveau plancher intermédiaire, avec trappe de fermeture et échelle d’accès, une nouvelle suspension en chêne ; ils ont installé un nouveau battant et une nouvelle corde de traction.

     Par contre la charpente du clocher, remarquable, n’a pas eu besoin de restauration.

     De là-haut, on a une vue plongeante sur la Ferme del’Tour, témoin de siècles de vie du village et de bien des festivités de la Saint-Jean.

    Extrait de la Brochure de la Saint-Jean 2013 - Article rédigé par Simone Barthel. 

MERCI aux Amis de la Chapelle, à Martine Conart, à Jean-Marie Laus, à Michel Guyette dont les textes et photos ont permis la rédaction de cet article. 

bottom of page